1 ; Expliquez votre projet en quelques lignes… (dates, concept, …)

Le projet d’indépendant mûrissait en moi depuis quelques années. J’ai fait émerger mon côté entrepreneurial à 33 ans. De fil en aiguille, je suis arrivée chez Job’In en septembre 2009. L’idée du concept, c’était d’avoir de l’expérience à offrir pour accompagner les entreprises, les individus, dans tout ce qui concerne les ressources humaines. J’amenais mes compétences généralistes, ressources humaines pour les partager en consultance dans les entreprises.

 

2 ; Comment votre entreprise a -t-elle évolué ?

Ça fait maintenant 13 ans que j’ai fondé Sensink et elle existe toujours. Il y a eu pas mal d’évolution. Au départ je me positionnais comme généraliste, je proposais de la consultance, des conseils en ressources humaines tandis que maintenant, ma société réveille le cœur et l’âme des écosystèmes.

Avec mes yeux de sociologue, j’observe énormément la manière dont le système fonctionne. Sensink accompagne donc la transition, le changement de paradigme. Mais pour ça c’est important que le client sorte de son quotidien et qu’il change sa perspective. Je travaille au niveau individuel, semi-collectif et collectif. Il y a un travail au niveau de la connaissance et de la conscience de soi.

Pour moi les Rh ce sont les richesses humaines, je vais travailler sur la culture d’entreprise, ce qui nous relie, nous rassemble.  Il y a un côté très vivant chez Sensink, c’est remettre du lien, du sens dans les organisations d’aujourd’hui et de demain. Aujourd’hui, je me positionne beaucoup plus avec mes yeux de sociologue.

 

3 ; Parlez-nous de votre test en couveuse d’entreprises ? Est-ce que la réalité du terrain était celle que vous aviez imaginée ?

Intuitivement mon idée du marché s’est avérée correcte, c’est plutôt la réflexion sur la manière d’aborder le marché qui a été importante.

Job’In m’a surtout aidée sur l’aspect commercial et marketing. Quand on est expert dans son domaine et que l’on passe indépendant, cela demande de développer une multi-potentialité, de multi-casquettes que l’on n’a pas forcément expérimenté auparavant. Job’In m’a permis d’ouvrir mon cadre de référence sur des aspects importants en termes de positionnement commercial et marketing pour une société telle que la mienne.

 

4 ; Quand vous êtes-vous dit qu’il était temps de créer votre entreprise ?

Le 1^er octobre 2010, huit mois après mon premier client ma société est créée. Je l’ai lancée très rapidement parce que mon public cible était les entreprises. J’ai vite compris qu’il était important que j’offre des services à partir d’une entreprise, surtout en termes de contractualisation. Mais aussi pour donner une assise importante, c’est-à-dire que l’entreprise puisse être assurée d’un fournisseur entrepris. C’était pour bien ancrer les choses, les finaliser. Au niveau fiscal, je trouvais plus logique de créer une société que de rester indépendante. Grâce à mon expérience, j’ai eu vite de la reconnaissance de la part de mes clients, ils ne remettaient pas en doute mes compétences.

 

5 ; Que gardez-vous comme image précise de Job’In ?

Je garde comme image de Job’In « L’effet papillon » au sens positif : l’impact du travail de l’équipe de Job’In, de ses accompagnements pour développer des activités d’indépendants, envoie des ondes de positivité dans la transformation du monde du travail qui est nécessaire.

 

6 ; Quel sentiment avez-vous eu en quittant la couveuse ?

Je dirais que j’ai éprouvé un sentiment de liberté parce que Job’In m’a aidé pour enraciner le projet et après l’avoir enraciné, il a pu s’envoler. Le sentiment de liberté pour moi, c’est le fait d’avoir eu une structure rigide, ce qui est logique. J’ai directement eu un client et donc ça n’a pas été évident pour moi de me libérer toute une journée pour avoir une formation, c’était assez structuré et c’est ça qui était bien et c’est ça qui m’a permis d’éprouver le sentiment de liberté.

 

7 ; Quand vous êtes-vous dit que c’était gagné ?

C’est au moment où j’ai eu mon premier client, car c’est le plus compliqué. C’est à partir du premier client que le pas, l’histoire est enclenchée et cette histoire peut se répéter soit à partir du client soit elle peut faire des nouvelles graines à l’extérieur.  C’est une mission d’ampleur.

 

8 ; Pouvez-vous me raconter une anecdote.

Une personne que j’avais coachée m’a dit « quand je suis arrivée dans cette fonction, j’avais des ailes et en fin de compte, je me rends compte que j’ai dû accrocher mes ailes au vestiaire ».

C’est une belle anecdote de pouvoir comprendre ce que Sensink fait et le défi de nos entreprises d’aujourd’hui : le talent des managers de demain sera d’avoir des compétences liées à leur cerveau droit et de l’agilité pour arriver fidéliser leurs collaborateurs, leurs permettre de déployer leurs ailes dans la fonction correspond à leurs talents et qui contribue à la collectivité du système.

Ça permet de se rendre compte que Sensink a sa place, de pouvoir accompagner les personnes pour pouvoir déployer leurs ailes, contribuer au collectif.

C’est cela qui me fait pétiller tous les jours : « C’est d’accompagner les entreprises à retrouver du sens, leur ADN et pouvoir faire éclore leur bouquet de fleurs. J’ai énormément de plaisir à voir ce rayonnement de couleurs. »

 

9 ; Un conseil pour ceux qui vont tester ou se lancer ?

Si votre projet vous fait pétiller, si vous êtes dans la joie de l’enfant, c’est que votre projet est en lien avec votre âme. Parce que l’âme est en joie et c’est comme ça qu’elle s’exprime, par le pétillement. Si c’est le cas, alors lancez-vous. Même si vous avez l’impression d’être au-dessus d’une montagne et que vous ne savez pas comment vous accrochez, allez-y sautez et faite confiance à la vie car elle est magique. Il faut lâcher prise.

 

10 ; Avez-vous quelque chose à rajouter ?  

J’ai envie d’ajouter merci à Job’In, d’offrir ça au monde car je pense que c’est important, merci de garder un lien avec moi, même après 13 ans. Merci du fond du cœur.