5380 Fernelmont
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nducenne@lartdeguerir.be
1 ; Expliquez votre projet en quelques lignes… (dates, concept, …)
Au départ, il s’agissait d’un projet d’édition, d’impression d’illustration d’artistes belge et français sur des supports écologiques. On partait au départ sur la carterie et puis après ça s’est convertit en autres supports dérivés tels que la papeterie, carnet de notes, mug maniette... c’est donc devenu un ensemble de produits illustrés qui ont vu le jour. Mais le projet d’origine était sur base de circuit court, donc des imprimeurs locaux, travailler avec un ensemble de produits le plus écologique et avec une démarche environnementale. Le but était de faire la commercialisation de ses produits dans différents points de vente en Belgique et à l’étranger.
Quand le projet a démarré, le premier produit imprimé était une collection de 30 modèles de cartes ainsi que des impressions sur toile écologique.
2 ; Comment votre entreprise a -t-elle évolué ?
Au sein des Editions de Corti, l’évolution s’est faite d’une part par une progression au niveau de la clientèle qui s’est étendue à l’étranger, mais aussi au niveau du catalogue de produits. Cependant, il a fallu près de 6/7 ans pour quee projet décolle vraiment, parce que ce n’était pas un projet facile dans le sens où il fallait recréer régulièrement des collections de cartes et de produits. Tous les trois mois, il fallait présenter des nouveautés pour rester concurrentielle et pour pouvoir maintenir notre présence dans les différents points de vente. Ce qui veut dire que le chiffre d’affaires devait être constamment réinvestit dans la création de nouveaux produits.
Quand l’entreprise a évolué, j’ai eu deux possibilités ; Soit j’ai eu la possibilité de développer le projet complétement à l’international ou alors je prends une autre orientation professionnelle car je me suis formée dans un autre domaine d’activité qui me plaisait beaucoup. J’ai choisi la deuxième possibilité, ce projet est axé sur la santé. Je me suis formée en médecine énergétique mais aussi dans des accompagnements thérapeutiques pour différents types de profil.
3 ; Parlez-nous de votre test en couveuse d’entreprises ? Est-ce que la réalité du terrain était celle que vous aviez imaginée ?
J’ai vraiment apprécié. L’accueil était chaleureux et professionnel donc on s’est sentit entouré. C’était sécurisant de se retrouver dans cet environnement avec d’autres entrepreneurs qui était dans la même dynamique. Je connaissais déjà un peu la réalité du terrain, ce qui a été, sans doute, une facilité pour moi car je connaissais déjà le marché et le produit grâce à mon expérience précédente.
4 ; Quand vous êtes-vous dit qu’il était temps de créer votre entreprise ?
J’avais une certaine facilité, comme mon conjoint avait déjà sa société. Lorsque je suis sortie de couveuse, j’ai pris un numéro de TVA en personne physique, mais je n’ai pas patienté longtemps avant d’inscrire mon activité dans la société de mon conjoint. Cela facilitait les démarches comptables, au niveau administratif et donc on faisait des économies d’échelle en mettant nos activités dans le même panier. Je me suis lancée de cette façon même si en cours d’évolution, j’ai racheté la société.
5 ; Que gardez-vous comme image précise de Job’In ?
C’est une structure professionnelle, complète dans les services qu’elle propose. C’est une équipe dynamique et professionnelle qui allie un ensemble de compétences qui sont riches pour un entrepreneur qui se lance.
6 ; Quel sentiment avez-vous eu en quittant la couveuse ?
Je me suis dit que maintenant, il faut y aller. C’est un sentiment de liberté et en même temps il faut reprendre tous les outils qui ont été mis à notre disposition et se les approprier.
7 ; Quand vous êtes-vous dit que c’était gagné ?
Je pense qu’on ne se dit jamais que c’est gagné parce qu’on est constamment en évolution. On peut toujours faire mieux, on peut toujours progresser et aller au-delà de ce que l’on fait.
8 ; Pouvez-vous me raconter une anecdote.
Au moment où j’ai racheté la société de mon conjoint, je suis tombée face à un comptable qui m’a regardée et qui m’a dit « Madame Ducenne, il vaudrait mieux que vous alliez chômer au vu de ce que vous faites comme chiffre d’affaires ». étais sortie de cette réunion dépitée. Pour moi, il l’a fait de façon bienveillante, il a juste un regard sur les chiffres qui, à l’époque, mon chiffre d’affaires n’étaient pas énormes. Mais cette remarque m’a peut-être boostée à continuer. Ça ne m’a pas empêchée de développer mon activité et d’en faire quelque chose de suffisamment rentable pour pouvoir la vendre. Le message derrière cela c’est que même dans les moments les plus sombres, il faut s’accrocher parce que ça ne tient qu’à nous et si on y croitl n’y a pas de raison que ça ne marche pas.
9 ; Un conseil pour ceux qui vont tester ou se lancer ?
Pour moi, ce qui est vraiment essentiel, c’est de connaître le marché lorsque l’on vend un produit ou que l’on se lance dans un service. Mais aussi de mettre du sens dans son produit, il faut y mettre un supplément d’âme, car c’est grâce à cela que vous pourrez vous accrochez dans les moments difficiles. Et il faut vraiment croire à ce que l’on fait, se rallier parfois à des groupes d’entrepreneurs pour pouvoir s’ouvrir à des conseils, des regards extérieurs. Personnellement, tout ceci a été riche au moment de mon activité. Ce sont des aspects que l’on a tendance à dénigrer lorsque que l’on est à 100% dans son activité, on ne prend pas le temps de rencontrer d’autres profils pour ne pas perdre de temps, mais ça peut faire avancer encore plus vite que ce que l’on imagine.
10 ; Avez-vous quelque chose à rajouter ?
Aujourd’hui, je fais partie d’un groupe d’entrepreneuses qui s’appelle Zoé, c’est la Women économie. L’objectif de ce groupe d’entrepreneuse, c’est de mettre en priorité les valeurs à l’intérieur de ce que l’on fait et c’est ça qui fait l’originalité de ce projet, on n’est plus dans une démarche de compétitivité. L’objectif est de pouvoir échanger, partager, se soutenir dans la réalisation de projets individuel, mais aussi dans le partage de nos ressources communes.
Pas mal de personnes qui sortent de couveuse s’inscrivent dans ce genre de cercle.
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